Ministère de la Santé Publique

L'Agence Nationale des Technologies de l'Information et de la Communication (ANTIC) équipe les responsables des Administrations Publiques pour une meilleure promotion des actions de l'État et une lutte plus efficace contre la désinformation en ligne.

Le séminaire de formation relatif aux techniques de communication sur les réseaux sociaux qui s'est tenu du 29 septembre au 03 octobre 2025 à Kribi, à l'initiative de l'ANTIC a permis de situer la place centrale des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) comme leviers de développement au Cameroun. Ceci en raison de l'essor de l'Internet dans le pays comme l'attestent les données qui indiquent que le taux de pénétration est passé de 4,5 % en 2010 à plus de 45,6 % en 2025.

Parmi les services les plus utilisés, les réseaux sociaux considérés comme des plateformes d'interactions majeures autant pour le débat public que l'expression citoyenne. Le Cameroun compte plus de 5,5 millions d’utilisateurs actifs, soit un taux de pénétration de 18,5 %. Et les usagers les plus réguliers sont des jeunes. Leur assiduité confère aux plateformes sociales un rôle de vecteur privilégié de communication. Toutefois, cette évolution de caractère et de modalité de transmission d’informations, pose d’importants défis en matière de fiabilité, de responsabilité et de gouvernance numérique.

Selon l'ANTIC, la popularité des réseaux sociaux a malheureusement entraîné l'émergence de nouvelles menaces, dont les fausses nouvelles (fake news) et les arnaques. Celles ci sont souvent orchestrées via des faux comptes usurpant l'identité de hauts commis de l’État. Pour y faire face, plusieurs actions significatives ont été entreprises, dont la veille cybernétique, la certification des profils, le Fact-Checking. Malgré ces efforts, l'on note un déficit de présence active des administrations sur les plateformes. Car, bien que 100 % des administrations disposent d’un site web et 95 % d’un compte sur les réseaux sociaux. Ces outils ne sont pas assez alimentés, dynamiques ou interactifs. 

Cette faiblesse entrave la diffusion de la bonne information auprès des citoyens et permet la prolifération de discours de propagande. Aussi, le séminaire de l'ANTIC qui s'inscrit dans la continuité de la prescription de 2016 du Chef de l'État, Son Excellence Paul BIYA, demandant au Premier Ministre de « mettre en œuvre une stratégie de communication publique plus offensive » pour stimuler les cellules de communication des administrations. D’autant plus que les déviances sur les réseaux sociaux sont amplifiées par l'exploitation de l'Intelligence Artificielle.

Cette rencontre a donc permis de doter les participants de connaissances pratiques permettant à la fois de mieux promouvoir les actions de l’État, à savoir ; détecter les fakes news et les deepfakes ; structurer des campagnes de contre-propagande et des stratégies de communication digitale efficaces. Le but étant d'accroître le taux d’engagement des plateformes de communication des administrations et de susciter des sentiments positifs chez les citoyens.

 François Gaël Mbassi/Celcom Cybermenaces