Ministère de la Santé Publique

À la veille de la clôture de la 78e Assemblée mondiale de la Santé (AMS) à Genève, ce lundi 26 mai 2025, le Cameroun s’illustre par une participation remarquée. À travers plusieurs déclarations fortes, le Ministre de la Santé publique, Dr MANAOUDA Malachie, a relayé les positions du pays sur des enjeux cruciaux, en phase avec les priorités de la Couverture Santé Universelle (CSU).

Sécurité des produits de santé : un combat contre les falsifications

Face à la menace croissante des médicaments de qualité inférieure ou falsifiés, le Cameroun a lancé un cri d’alarme. “Ces produits mettent directement en danger la vie de nos citoyens”, a déclaré le Ministre, soulignant que 19 des 175 produits médicaux soumis à l’homologation en 2024 ont été rejetés pour défauts de qualité. Le pays appelle à un renforcement urgent des systèmes de régulation, ainsi qu’à une coopération internationale accrue dans la lutte contre ce fléau silencieux.

Des dispositifs médicaux mieux identifiés pour de meilleurs soins

Autre sujet abordé par le Cameroun : la standardisation de la nomenclature des dispositifs médicaux. Le plénipotentiaire de Yaoundé a salué les efforts de l’OMS dans ce domaine, essentiel pour garantir l’accès à des équipements de qualité. “Nous avons adopté la classification de l’IMDRF et travaillons à une base de données partagée en Afrique”, a précisé Dr MANAOUDA . Un pas important vers un système de soins plus efficace et transparent.

Migration des personnels de santé : un appel à l’éthique et à la solidarité

Enfin, le Cameroun a exprimé sa préoccupation face à l’exode des professionnels de santé, phénomène qui affaiblit les systèmes déjà fragiles des pays en développement. Le pays plaide pour la mise en place d’un fonds de soutien international et d’une plateforme de suivi éthique du recrutement, pour assurer que les règles du Code mondial de l’OMS soient respectées .

Une voix africaine engagée

Aligné sur les positions de la Région africaine de l’OMS, le Cameroun défend une approche solidaire, où chaque pays contribue au renforcement global de la santé. L’appel est clair : “Il faut mutualiser les efforts, transférer les compétences, innover ensemble.”

À Genève, la voix du Cameroun a résonné avec force : pour une santé équitable, pour tous, partout.

Clavère NKEN, Chef CELCOM MINSANTÉ