Les États membres de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont adopté, ce mardi en séance plénière de l’Assemblée mondiale de la Santé, un accord international inédit visant à renforcer la prévention, la préparation et la réponse aux pandémies. Fruit de plus de trois ans de négociations entamées au lendemain de la crise mondiale de la COVID-19, ce pacte marque un tournant historique dans la gouvernance sanitaire mondiale.
Un accord né de l’urgence et de l’expérience
Adopté en vertu de l’article 19 de la Constitution de l’OMS, l’Accord sur la pandémie constitue le premier instrument juridique mondial spécifiquement dédié à la gestion des pandémies. Il vise à corriger les insuffisances révélées par la pandémie de COVID-19, notamment en matière d’équité, de coopération et de rapidité de réaction.
« Je félicite les États membres de l’OMS pour leur volonté d’agir ensemble afin de mieux protéger le monde », a déclaré le Directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. « Cet accord permettra une réponse plus rapide, plus équitable et mieux coordonnée face à toute menace pandémique future. »
Un socle pour l’action mondiale
Le texte adopté pose les fondements d’une collaboration renforcée entre pays, organisations internationales, société civile et secteur privé. Il met l’accent sur les principes d’équité, de solidarité, de souveraineté nationale et de respect des droits humains.
Un volet essentiel de l’accord prévoit la création d’un système de partage des agents pathogènes et des avantages (PABS), à travers une annexe qui fera l’objet de négociations ultérieures. Ce mécanisme garantira un accès équitable aux produits de santé essentiels, comme les vaccins, diagnostics et traitements, en cas d’urgence pandémique. Les fabricants pharmaceutiques s’engageront notamment à réserver 20 % de leur production à une distribution rapide et équitable, supervisée par l’OMS.
Un soutien logistique et financier structuré
L’accord prévoit également la mise en place d’un Mécanisme financier de coordination et d’un Réseau mondial de chaîne d’approvisionnement (GSCL). Ces structures visent à lever les obstacles logistiques et financiers à l’accès aux outils de riposte, notamment pour les pays les plus vulnérables.
Une étape, pas une fin
Bien que l’Accord ait été adopté, sa mise en œuvre effective dépendra de la ratification par au moins 60 États membres, une étape prévue après l’adoption de l’annexe PABS. Ce processus devrait aboutir d’ici l’année prochaine, après des débats nationaux et internationaux.
Un effort collectif salué
La présidente de la Commission A, Dre Esperance Luvindao, Ministre de la Santé de Namibie, a souligné le caractère historique de l’accord : « Nous avons décidé de nous unir, comme un seul monde, pour protéger nos enfants, nos aînés et nos personnels de santé. C’est notre devoir envers l’humanité. »
Le Dr Tedros a également salué le travail des coprésidentes de l’Organe intergouvernemental de négociation (OIN), Mme Precious Matsoso (Afrique du Sud) et l’ambassadrice Anne-Claire Amprou (France), ainsi que l’engagement des membres du Bureau et du Secrétariat de l’OMS.
Une leçon de solidarité post-COVID
En définitive, l’Accord sur la pandémie symbolise une leçon tirée d’une tragédie mondiale. En bâtissant une réponse plus juste et coordonnée, la communauté internationale affirme sa volonté de ne plus être prise au dépourvu.
Un monde mieux préparé commence à présent.
Clavère NKEN, Chef CELLCOM MINSANTÉ
la santé, un avenir prometteur.
la vision de développement à long terme du Gouvernement est l’accession du Cameroun au stade de pays émergent aussi bien du point de vue économique qu’industriel à l’horizon 2035. Dans cette perspective, le rôle du secteur de la santé est fondamental dans la mesure où il ne saurait y avoir de développement sans une bonne santé des populations.