Ministère de la Santé Publique

les formateurs désormais mieux armés pour encadrer les futurs soignants

C’est une étape clé qui s’est achevée le 26 avril 2025 dans la région du Sud avec la clôture de la mission de renforcement des compétences en pédagogie obstétricale, conduite dans le cadre du projet PETVISIDAME, avec l’appui du Ministère de la Santé Publique et de l’UNFPA. Pendant près d’une semaine, les écoles de santé d’Ebolowa, Bissok et Sangmelima ont été au cœur d’une dynamique visant à améliorer l’encadrement des apprenants en santé maternelle et infantile.

Apprendre à transmettre avec méthode

Conduite par une équipe d’experts pédagogiques, la mission a permis aux encadreurs de renforcer leurs pratiques à travers l’utilisation de mannequins et d’équipements de simulation. L’accent a été mis sur l’enseignement des gestes obstétricaux selon une approche structurée : démonstration intégrale, séquence par étapes, puis mise en situation répétée.

« Cette formation nous a permis de reprendre confiance dans notre manière de transmettre. Nous avions besoin de ce retour aux fondamentaux, avec des outils concrets », confie une encadreure de Sangmelima. Du partogramme à la réanimation du nouveau-né, en passant par la révision utérine ou la pose de sonde, chaque geste a été revisité avec précision et rigueur.

Des réalités contrastées mais un même élan

Si à Bissok, l’engouement des enseignants s’est traduit par une participation active à tous les ateliers, à Ebolowa, les équipements sont pour l’instant entreposés en attente d’une salle dédiée. Sangmelima a, quant à elle, accueilli les travaux dans un climat d’écoute et de curiosité, avec des retours très positifs dès les premières démonstrations.

La mission s’achève, mais le vrai défi commence : maintenir les efforts engagés. Il s’agit désormais pour chaque école de planifier régulièrement les travaux pratiques, de sécuriser les espaces de simulation, et surtout d’ancrer durablement cette pédagogie active dans les habitudes d’encadrement. _« Former autrement, c’est garantir des soins de meilleure qualité demain. Aucun geste ne devrait être improvisé auprès d’une patiente »_, rappelle l’expert principal de la mission.

La mobilisation des équipes du MINSANTÉ, conjuguée à celle des directions d’écoles et des partenaires techniques, aura permis une mission de terrain riche et prometteuse. Avec un seul mot d’ordre pour la suite : transmettre pour sauver.

Audrey OROCK/Celcom/Minsanté