Lutte contre le cancer /

Lutte contre le cancer

Publié le 24 May 2016  

Du 21 au 28 mai 2016, le Comité national de lutte contre le cancer organise une série d’activités pour informer et mieux connaître cette maladie.

Cette semaine d’activités a été lancé ce samedi 21 mai 2016 au Boulevard du 20 mai en présence du Ministre André Mama Fouda.

Le cancer est une prolifération hasardeuse des cellules qui ont perdu leurs mécanismes génétiques de régulation biochimique et physique. Ces cellules prolifèrent rapidement en prenant des formes et des tailles variées ; parfois les cellules découvertes sont au stade embryonnaire. Elles peuvent plus tard se détacher et se fixer aux organes environnants ou se disperser plus loin à travers les vaisseaux sanguins ou lymphatiques (métastases). Il en résulte donc une destruction des organes vitaux qui entraîne la mort du patient. Le cancer  est un ensemble de plus de 100 maladies différentes. Il est aujourd’hui considéré dans les sociétés développées comme une maladie chronique et non une maladie mortelle, grâce à la prise en charge précoce et appropriée des patients.

La lutte contre le cancer vise à réduire l’incidence, la morbidité et la mortalité du cancer et à améliorer la qualité de vie des patients du cancer au sein d’une population donnée, à travers l’exécution systématique des interventions fondées sur des bases factuelles pour la prévention, le dépistage précoce, le traitement et les soins palliatifs.

Il existe donc trois types de prévention à savoir : la prévention primaire, secondaire et tertiaire.

Prévention primaire

Elle comprend :

  • la protection sanitaire par l’éducation sanitaire de la population ;
  • la promotion de la santé à travers l’exercice physique et l’alimentation appropriée (fruits et légumes) ;
  • la prévention de la maladie à travers la vaccination (hépatite B pour le cancer du foie ; HPV pour le cancer du col de l’Utérus

Prévention secondaire (dépistage)

La prévention secondaire renvoie à la détection précoce du cancer, c'est-à-dire au stade où la plupart des cancers sont curables. Le dépistage doit conduire à la détection précoce et au traitement curatif. La détection précoce est le préalable au traitement efficace et moins coûteux. Dans les pays développés, le dépistage a sensiblement influencé l’incidence du cancer et le taux de mortalité du fait des cancers du col de l’utérus et du sein. Le dépistage ne devrait pas être opportuniste. Il devrait être organisé et couvrir au moins 70-80% de la population cible, celle-ci étant identifiée par des enquêtes épidémiologiques et ou des données collectées.

Prévention tertiaire (surveillance)

Les données épidémiologiques sont importantes dans ce sens qu’elles permettent de déterminer l’ampleur du problème. Si elles sont bien présentées, ces données peuvent fournir des informations sur la morbidité et la mortalité liées au cancer au Cameroun. Elles doivent permettre aux décideurs d’envisager des programmes de prise en charge efficace. Le registre de cancer serait donc un outil essentiel à cette surveillance.

Prise en charge

Elle se fait par :

  • le diagnostic (anatomie morbide, imagerie, médecine nucléaire et biologie clinique ;
  • le traitement (traitement de base, chirurgie, radiothérapie, immunothérapie (recherche), chimiothérapie).

Il existe aussi par ailleurs des soins palliatifs, c'est-à-dire le traitement de maintien destiné aux malades du cancer en phase terminale de leur maladie. Etant donné que très souvent, les patients sont reçus tardivement dans les hôpitaux et que certains cancers sont diagnostiqués à un stade si avancé qu’ils sont curables, les soins palliatifs sont d’une importance capitale dans un programme de prise en charge. Ils impliquent le soutien médical, psychologique, familial et spirituel.

Statistiques mondiales (année 2006)

Pendant le congrès mondial sur le cancer qui s’est tenu aux Etats-Unis en juillet 2006, l’on a estimé que :

  • 11 millions de personnes sont diagnostiquées malades du cancer chaque année ;
  • 07 millions de personnes meurent du cancer chaque année ;
  • 16 millions de nouveaux cas sont prévu en 2020, avec 10 millions de décès.

En ce qui concerne le  Cameroun, il y’a 12.000 nouveaux cas par an et le taux de prévalence est de 25.000.

 

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